Les fausses idées reçues sur le bio

L’agriculture biologique est-elle vraiment plus respectueuse de l’environnement ?

Les produits chimiques de synthèse sont interdits en agriculture biologique. Pour fertiliser les sols, les agriculteurs biologiques utilisent du fumier, du compost et des engrais organiques, et introduisent dans leur assolement des légumineuses (trèfle, luzerne…) qui sont capables de fixer l’azote de l’air pour le rendre disponible dans le sol. Pour protéger les cultures, les producteurs bio ont recours au désherbage mécanique, à la lutte biologique et à des traitements naturels. Ils utilisent également des variétés naturellement résistantes aux maladies et limitent la prolifération des insectes nuisibles grâce aux rotations des cultures. L’ensemble de ces pratiques préserve la biodiversité, la fertilité des sols ainsi que la qualité de l’air et de l’eau. C’est pourquoi l’AB est le seul signe officiel de qualité qui apporte des garanties aux consommateurs sur le plan environnemental.

Bio VS local ?

Le bio est un mode de production reconnu en tant que signe officiel de qualité. Un produit bio peut ensuite être vendu en circuit long ou en circuit court, il est alors… local ! Le « local » est une notion qui renvoie à un aliment produit à proximité, en bio comme en culture conventionnelle. Le fait de consommer les produits de votre voisin agriculteur ne vous apporte aucune garantie sur le mode production de ses produits.

Est-ce meilleur pour la santé ?

C’est un plus nutritionnel ! Les produits biologiques se distinguent par des teneurs plus élevées en composants bénéfiques : plus de matière sèche, de vitamine C et d’anti-oxydants dans les fruits et légumes, meilleur équilibre des acides aminés dans les céréales, meilleure composition en acides gras dans les produits animaux. La transformation biologique utilise moins d’additifs et préserve mieux les qualités nutritionnelles de la matière première.

Est-ce cher de manger bio ?

Les aliments non bio sont plus coûteux qu’on ne le pense. Leur prix n’intègre pas les coûts supportés par les contribuables pour traiter l’eau, fortement polluée par les nitrates et les pesticides : compter 0,46 à 0,81 € /m 3 d’eau pour dépolluer nitrates et pesticides (Réf23), ainsi que les subventions massives versées aux agriculteurs pour garantir leur compétitivité sur le marché. Produire en bio coûte cher. Les contrôles, les semences bio, l’alimentation des animaux, et les apports de matière organique représentent des postes de charge importants pour les producteurs bio. Les frais de main d’œuvre sont également plus élevés : surveillance accrue des troupeaux et des cultures, désherbage mécanique, travail du sol, etc.